mercredi 10 juin 2015

Article Dans Le Parisien

Saint-Ouen : 14 familles du village d’insertion rom bientôt à la rue

Nathalie Perrier | 08 Juin 2015, 19h36 | MAJ : 08 Juin 2015, 19h36
 
 
Saint-Ouen, lundi soir. Le Dal et le collectif de solidarité avec les Roms, qui organisait ce lundi une manifestation, réclament un logement pour les roms de l’ancien village d’insertion qui doivent quitter les lieux début juillet.
Saint-Ouen, lundi soir. Le Dal et le collectif de solidarité avec les Roms, qui organisait ce lundi une manifestation, réclament un logement pour les roms de l’ancien village d’insertion qui doivent quitter les lieux début juillet. (LP/N.P.)

« Solidarité avec les mal logés ! ». L’association Droit au logement et le collectif de solidarité des Roms de Saint-Ouen ont manifesté lundi soir devant l’hôtel de ville où se tenait un conseil municipal. Objectif : obtenir des solutions de relogement pour les 14 familles du village d’insertion rom qui doit fermer ses portes début juillet.

Situé au 41, rue de Clichy, ce village a ouvert ses portes en 2008, suite à l’évacuation du campement de la rue Ardouin. Ce bidonville était alors le plus grand de France : pendant deux ans, de 2007 et 2008, il a ainsi accueilli plus de 500 personnes. A l’époque, en contrepartie de son évacuation, la ville avait créé ce village pour vingt familles, considérées comme les plus à même de s’intégrer. Le projet, confié à l’association ALJ 93, a pris fin en juillet 2013.

Pour autant, plusieurs familles continuaient à vivre sur ce terrain. Quatorze d’entre elles y habitent toujours. Ce sont elles qui sont aujourd’hui priées de quitter les lieux. Le terrain, désormais propriété de la société d’aménagement La Sequano, doit en effet accueillir un des programmes immobiliers du nouveau quartier des Docks. Les travaux ont d’ailleurs déjà démarré autour du village.
Une première mobilisation a eu lieu en mars. « Les familles auraient dû partir en avril, mais, suite à la mobilisation du collectif, la préfecture les a autorisées à rester jusqu’à la fin de l’année scolaire », explique une des membres du collectif. Ce dernier réclame aujourd’hui une solution de relogement pour toutes les familles.

« Elles ont toutes fait des demandes de logements. Tous les enfants sont scolarisés, parlent français, et une majorité d’adultes ont une maîtrise satisfaisante de cette langue, argumente le collectif. Certains ont des contrats de travail (CDI, CDD) et deux ont créé des petites entreprises. La préfecture et la mairie doivent accéder à leurs demandes ». Contactée, la mairie estime que ce dossier est du ressort de la préfecture. Cette dernière n’a pas répondu à nos sollicitations.

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