jeudi 30 juillet 2015

Mercredi 29 Juillet


 

Le balai, tout un symbole.

 

5e nuit sous les tentes... Au réveil, la fatigue se lit sur les visages et dans les corps. Les hommes sont partis au travail, la plupart très tôt. Femmes, grands-parents et enfants plient les toiles, rangent les matelas. Comme tous les matins depuis samedi dernier, la place et nettoyée. Impossible de mettre la main sur le balai : Bianca, 15 ans, demande à l’accueil de la mairie qu’on le lui en prête un. Elle ressort, balai en main. Comme quoi, quand on se parle, on arrive à s’entendre, et la solution est trouvée.

Dans la matinée on apprend que Monseigneur Gaillot nous a fait parvenir un message de soutien (nous le publierons sous peu).De son côté, Mireille Perrier, actrice de renom et comédienne de théâtre, a signé la pétition en ligne, a posté un message sur sa page Facebook, enjoignant ses contacts à la signer également, et à partager le blog. Gaillot-Perrier, le beau « couple » de soutiens que voilà ! N’hésitez pas à faire comme eux.

Les soutiens présents sur place de la mairie, membres du Collectif de solidarité, du DAL, ou simples citoyens (ils sont de plus en plus nombreux), s’activent de belle manière : certains ont trouvé des maillots et pu emmener les enfants à la piscine, au Grand Parc. Un petit air de vacances pour ces eux, contraints de dormir, de se restaurer, de jouer, la plupart du temps, place de la mairie. Car les familles tiennent à rester ici, unis, visibles, tant qu’une solution ne sera pas trouvée. Se montrer, montrer concrètement la situation dans laquelle on les a placée, est effectivement essentiel.

Les rassemblements de 18h30 continuent d’être l’occasion d’échanges tous azimut, d’information, de rencontre. Un graffeur membre d’un collectif nous a rejoint hier soir. Une famille Sri Sri-lankaise a proposé de concocter, un soir, un repas typique du pays. Une voisine taïwanaise passe chaque jour partager un thermos de thé préparé par ses soins, les cafés autour de la place remplissent de bonne grâce les bouteilles d’eau chaude, les passants s’arrêtent, discutent, s’interrogent… 

Ces instants sont précieux, qui illustrent, très concrètement, l’incroyable diversité de notre ville. Dans cette mosaïque de peuples, de talents, les Rroms ont toute leur place. Ils ne demandent qu’à l’occuper. Et cette place n’est pas sous les tentes, devant les portes de la mairie.   

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